Dix heures. Prince se leva et enfila un polo avant de descendre rejoindre sa mère dans le grand salon. Il s’était encore levé tard. Enfin tard… S’il disait à sa mère la vérité…  « Alors en fait, j’étais chez un pote, je suis revenu vers deux heures ce matin, j’ai dormi qu’une heure, avant de prendre ma douche, de geeker jusqu’à huit heures et j’ai rien foutu pendant deux autres heures… » Pas sûr que tout ça passe et pourtant, c’était la vérité. Elle lui jeta son habituel regard blasé et il lui rendit la pareil, mais en mieux, car tout ce que faisait Prince, c’était mieux qu’elle. Il se jeta dans le canapé et, posant ses deux pieds sur la table basse en verre, alluma l’écran plat qui s’étalait devant lui. Il entendit la réaction attendit : un grognement de sa chère mère. Bne oui, elle avait une sainte horreur des gens qui mettait leurs pieds sur les tables basses… Il regarda sa montre et ferma les yeux un court instant. Dans une heure et demi, il irait voir son ami Chance pour sa leçon de piano. Son seul rayon de soleil de toute la matinée. Son père étant absent tout le mois, il se retrouvait piégé avec une abominable sorcière fan de chihuahua et accro au shopping. Parfois, Prince se disait qu’on avait du échanger s amère avec celle d’un autre… La sonnerie retentit et Prince se leva, bouscula sa mère qui était partit ouvrir et ouvrit à sa place, lui tirant la langue au passage. Furieuse, elle lâcha un juron et grimpa à l’étage, sans doute faire l’inventaire de ses ballerines. Il ouvrit la porte en grand, espérant pendant une fraction de seconde voir le plus beau visage du monde apparaitre devant lui mais il fut vite déçu. Il se retrouva nez à nez avec un type dont il ne connaissait même pas le prénom.

Bonjour… Tu es perdus petit ?

Oui, mettre des « petit » à chaque fin de phrase, c’était marrant. Surtout quand la personne en face de vous était effectivement plus petite que vous, et qu’elle avait une tête… enfin passons. Prince avait juré de faire un effort sur ça. Il devait arrêter de sans cesse critiquer les gens sur leur apparence. L’autre ne bougeant pas, il continua, toujours sur le même ton.

On se connait ?

S’il se connaissait, il l’avait déjà oublié. Ils ne devaient pas être potes. En tout cas, il le laissa planté devant la porte, en attendant qu’un son nouveau sorte de sa bouche. S’il était venu là pour vendre des cookies, il pouvait déjà repartir, il ne mangeait que ceux fait maison et sans gluten.

La vie était pas évidente pour Danny, il espérait un jour retrouver son petit frère et ses parents et pouvoir enfin quitter cette ville, ces gens, et cette vie qu'il qualifiait lui même de pourrie ! Ce matin, comme tout les matins depuis un bon moment on l'avait réveiller avec un sot d'eau glacé. Il détestait ce genre de réveille. C'était Tom, le fils ainé, enfin fils, fils adoptif conviendrait mieux. C'était sa passion de faire chier les autres et surtout Danny. L'adolescent s'était réveiller paniquer, et avait eut envie de tuer l'autre garçon, ils s'étaient poursuivit, et Tom avait raconter n'importe quoi, étant le plus rapide et le plus beau parleur du monde, ce fut Danny qui prit des coups, pour changer. A croire qu'on ne cherchait plus d'excuse pour le frapper. Il se jura que dès que son père sortirait de prison, il lui dirait tout. Pour le moment il évitait de lui raconter quoi que se soit, car il avait plutôt peur que son père décide de s'évader pour tuer toutes ses personnes qui lui ont fait du mal.

Après s'être fait taper, une fois de plus, Danny était repartie en courant dans sa "chambre" il avait enfiler en vitesse, un jean, un t-shirt, un petit pull léger blanc et attrapant son sac à dos, et son skate, il fila le plus rapidement possible. Il voulut se sauver, s'enfuir, partir le plus loin possible. Et ce fut ce qu'il fit. Il roula le plus vite possible et finit par se culbuté à une racine d'arbre. Il atterrit par terre et se retourna le poignet. Il avait sacrément mal. Cependant, il ne pouvait pas rentrer car il ne savait pas où il était. Il fit une maison. Il grimaça un peu, et se décida quand la douleur le rappela à l'ordre. Il s'avança en direction de la porte et frappa à celle-ci. Il se retrouva nez à nez avec Prince. Il le connaissait parce qu'il l'avait déjà vu au lycée, mais lui ne semblait pas l'avoir reconnut. L'adolescent secoua la tête et fit :

"Bonjour, heu...vous...tu ne me connais pas, mais moi oui, enfin je t'ai déjà vu au lycée, mais heu, c'est pas pour ça que je suis là."

Il se passa sa main valide dans les cheveux et fit ensuite :

"J'ai...je me suis ramasser et je sais pas où je suis, je voudrais rentrer chez moi et je voudrais savoir si tu savais par où on peut rejoindre le centre ville ?"

Il cachait son poignet bleuis dans sa manche. Il espérait que le gars allait lui répondre gentiment car il connaissait la réputation de ce gars et il avait un peu peur de s'en prendre plein la tête.

Au lycée. Ouais sûrement… Mais au lycée Prince ne s’intéressait pas souvent aux gens comme lui. Ou alors il aurait fallu qu’il ai quelque chose d’exceptionnel ce qui n’avait pas l’air d’être le cas. Et en plus de ça, le mec avait bel et bien l’air d’être complètement à l’ouest, perdu. Bon, voilà au moins une chose sur laquelle Prince ne s’était pas trompé… Ce gars lui faisait assez pitié et, dans un premier temps, il ne le lui cacha pas.

Le centre ville ? Tu viens d’où ? Qui ne connait pas sa ville à cet âge ?

Bon ok, c’était un peu mesquin. La maison de Prince n’était qu’à une demi-heure du centre ville et il était vrai que le quartier où il se trouvait pouvait porter la confusion. C’était un quartier de bonne famille, ceux qui avait tellement d’argent qu’il suffisait de rentrer dans leur hall d’entrer pour s’en apercevoir. Eh oui, Prince vivait là. Et non il ne s’en plaignait pas oui il était heureux de vivre là.

D’ici t’es à… je dirais une demi heure…

Il le regarda de haut en bas et fit une grimace de dégoût. Il entendait d’ici son père tonner au dessus de sa tête « Et les bonnes manières fils ! Invite le à entrer, e laisse pas sur le pas de la porte ! » Et vu que c’était son père qui disait ça, et que Prince aimait son père, il s’exécuta.

Tu veux peut être rentrer… Chai pas moi, boire un truc ou soigner tes blessures si t’en a…

Il fit un signe de tête vers le poignet que le jeune homme essayait tant bien que mal de cacher. Il poussa un peu plus la porte et lui fit signe de rentrer à l’intérieur. Il pria juste pour que sa mère ne descende pas avec ses horribles choses – des chiens à ce qu’il parait - dans les bras et se mette à faire un scandale. Il l’entraina vers la cuisine au plus vite. Il n’aimait pas vraiment inviter des gens comme ça chez lui en réalité… Les gens avaient toujours tendance à tout regarder, tout épier, comme si sa maison était un musée renfermant les plus belles œuvres d’art. Il attrapa deux verres et se retourna vers lui, un grand sourire plaqué sur le visage. Oui, c’était fou comme Prince Benjamin pouvait changer d’expression faciale en si peu de temps.

J’te sers quoi ?

A la première remarque du mec, Danny se sentit vraiment mal. Comment avait-il put imaginer une seule seconde que ce genre de personne pourrait l'aider ! Non sérieusement il voulait fuir, courir n'importe où dans n'importe quelle direction. Cependant si il faisait ça, il se retrouverait encore plus perdue. Il baissa la tête et voulut calmer cette monté de honte qui lui venait. Il savait que d'ici dix minutes, il aurait les joues rougies. Bref, il fut à deux doigts de partir lorsque le gars lui dit que c'était à une demi heure, le centre ville. Génial. Danny regarda derrière lui avec un air vraiment paumé. Comment avait-il put arriver aussi loin ? Il fit au gars :

"Merci beaucoup. Je vais essayer de retrouver mon chemin."

Il s'empêcha de dire que ce n'était pas sa ville et que mis à part le lycée, il ne savait pas se situer ici, il n'en avait rien à faire car il ne connaissait personne et personne ne s'intéressait à lui. L'adolescent fut surprit par la suite que le gars l'invite à entrer. Il le regarda méfiant et ensuite le suivit, il se força à cacher une fois de plus son poignet lorsque le garçon parla de blessure. Il fit :

"Merci mais je ne suis pas blessé."

Quel piètre mensonge. Il le suivit sans vraiment regarder ce qui était autour de lui, il remarqua juste une photo d'une femme, surement la mère de Prince. L'adolescent garda son observation pour lui. Le garçon lui demanda ce qu'il lui servait. Danny prit de court fit en sortant de ses pensées :

"Hein ? Heu, de l'eau s'il te plait."

Par la suite, il fit en observant son interlocuteur :

"J'espère que ça ne dérange pas que tu m'ais invité, je ne voudrais pas déranger tes parents."

Il n'aimait pas ça déranger, c'était pas son truc et encore moins son envie, il était polie et très serviable, cependant, il avait peur, peur de tout et de rien. C'était pas facile d'avouer que ses deux parents étaient pas terrible en style de parents.

Prince lui tendit son verre d’eau et sourit à ses dernières remarques. Ses parents ? Voyons… Son père étant absent, sa mère était le cadet de ses soucis.

Non, t’inquiète pas pour ça va… Mon père est en voyage d’affaire, loin d’ici. Quand à ma mère, elle fait ce qu’elle sait le mieux faire dans cette maison : figuration.

Bon, voilà qui été dit. Prince se félicité d’avoir si bien illustré la situation et son sourire alla s’agrandir encore plus, si toute fois c’était possible. Il s’assit à table et bu son verre de soda –oui, Prince avait toujours eu un faible pour les boissons gazeuses – et tapota la table de ses doigts fins.

Et toi alors Danny… C’est vrai, en dehors du scolaire je te vois jamais –bon, j’te remarque pas non plus au lycée en faut… - mais passons, parle moi un peu de toi.

Oui, soudain, il avait envie d’en savoir plus sur lui. Après tout, il pourrait peut être lui servir à quelque chose prochainement ? Soudain, une voix aiguë se fit entendre. Puis, des claquements de talons. Talons aiguilles, oui depuis temps Prince avait appris à faire la différence entre toutes les sortes de talons possibles et inimaginable qu’avait sa chère mère. Elle apparu en haut de l’escalier central et se lança dans son habituel défilé : celui de la femme très occupé qui descendait les escaliers très vite, mais tout en gardant la classe. Oui, prince avait aussi donné un nom à toutes les actions que faisait sa mère. Pour couronner le tout, elle avait un de son espèce d’horrible petit chien à moitié chauve dans les bras. Elle rajusta ses cheveux –encore une de ses coiffures fortes étranges pensa Prince – et jeta un coup d’œil autour d’elle, comme si sn propre fils n’était pas là. Non, celui qu’elle remarqua en premier fus Danny. Prince agita la main, et elle reporta son attention vers lui et lâcha d’une voix mielleuse :

Tu ne me présente pas ?
Mais si, bien sûr… Danny, voici notre femme de ménage.
Prince !
Ah non pardon, ma mère, mais la ressemblance est tellement frappante…

Elle lâcha un juron et Prince ne pu s’empêcher de remarquer les ressemblances entre elle et lui lorsqu’ils étaient offusqués. Elle leva les yeux au ciel, se présenta bien à Danny comme sa mère –hélas – et mit un point d’honneur à son nom de famille. Bne oui, qu’elle était fière de le porter… Puis, elle disparu dans le jardin, sans doute voir la vrai femme de ménage. Prince regretta d’avoir signé le contrat de cette pauvre femme qui passer sans aucun doute son dernier jour ici.

Bref… après cette apparition plus qu’utile de madame… reprenons, nous en étions où ?