Tout allait bien, personne enfin aucun élève à l'école n'était au courant pour son cancer - sauf quelques rares amis qu'il connait depuis toujours - jusqu'au jour où il l'a croisa dans les couloirs de l'hôpital. Cette adolescente qu'il pouvait voir dans les couloirs de son lycée. Jolie, populaire, inaccessible. Il ne s'attendait pas à la croiser, vêtu de son « pyjama » d'hôpital, elle avait un bouquet de fleurs. Elle allait rendre visite à son père, il était malade, il avait lui aussi un cancer. « Tu es à mon lycée non? Tu saurais pas où est la chambre 204 ? » Sa voix était douce, jolie, tellement qu'au début il ne se rendit pas compte que c'était à lui qu'elle parlait.
« Moi? oui je sais elle est où, c'est la deuxième porte à droite. » Elle lui adressa un sourire avant de continuer son chemin, elle se retourna « Merci. » Alors qu'il allait lui répondre de rien, elle entra dans la chambre. Il continua lui aussi son chemin et se rendit à la cafétéria de l'hôpital. Jouant dans ses petits pois avec sa fourchette, il se mit à penser, si elle racontait tout à l'école? Ça gâcherait tout. Il se leva et pris la direction de la chambre qu'il lui avait indiquée, mais il l'a vit marcher dans le sens inverse, elle allait partir. Il courra, elle ne devait pas partir. Pas avant qu'il n'ait eu le temps de lui partir. Il lui attrapa le bras doucement.
« Ne dis rien... stp. » Elle le regarda, le dévisageant, comme s'il parlait une autre langue. « Quoi? » Il lui lâcha le bras, mais elle reprit... « oh t'inquiètes pas. Au fait tu as quoi ? » Est-ce qu'il devait lui dire? Il ne savait pas, mais il n'avait pas envie de lui mentir. «
Un cancer des os. » Rien de plus, rien de moins, il n'avait pas besoin d'en dire plus. Elle hocha la tête. Il ne s'attendait pas vraiment à lui reparler, pourtant le lendemain, il l'a vit entrer dans sa chambre en la rencontrant hier il n'était loin de se douter qu'il venait de se trouver une confidente, une amie, voir plus... ils passaient des heures à discuter sur son lit d'hôpital, elle lui parlait de son père qui était malade, il l'écoutait et lui parlait en retour. Au lycée, c'était autre chose, la première fois qu'ils se croisèrent, on aurait jamais pu penser qu'ils avaient passé des autres à se parler, car ils continuèrent leur chemin sans même s'adresser un regard, un mot. Il passait son cours d'histoire à l'observer alors qu'il était assis au fond de la classe, elle passa son cours à le dessiner... ils ne pourraient pas continuer longtemps à faire comme si l'autre n'existait pas, une force semblait les attirer l'un vers l'autre, ils ne pourront pas résister très longtemps...