@ tumblr / Elsa Hosk

Agyness Witheley

Hold your head high, gorgeous, they would kill to seee you fall

NOM(S) - Witheley ; nom du père. Le nom de famille de ma mère n'est pas assez important pour qu'on le retienne, et puis de toutes façons elle vient de se remarier, alors... PRÉNOM(S) - Agyness Carmin Roxanna. Je penser que plus personne ne s'attarde à apprendre ses autres prénoms ; franchement à quoi ça sert ? Roxanna, c'était ma grand mère maternelle, que je n'ai jamais connue. Et Carmin, ça a juste aucun rapport. AGE ET LIEU DE NAISSANCE - 18 ans, j'ai toujours vécu dans cette ville, même si j'ai pas mal voyagé grâce aux boulots de mes parents. NATIONALITÉ - étasunienne. STATUT CIVIL - Célibataire. ORIENTATION SEXUELLE - Hétérosexuelle. ANNÉE SCOLAIRE - Senior. GROUPE - Swinging Cats.

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La radio pirate est la plus grande angoisse des lycéens de Westport. Quelle information pourrait faire trembler votre personnage si son nom était évoqué ? -
Je frissonne, puis secoue la tête. Tout le monde a des secrets, bordel, il faudrait vraiment être un pervers vicieux pour s'intéresser aux miens. Mais je connais pas ces types. Ou ces filles, d'ailleurs, on sait pas. Je suis pas le genre de fille qu'on déteste forcément. Je suis un peu hautaine, d'accord, mais par indifférence. Les gens ont leurs problèmes, je peux concevoir ça, personne n'a besoin qu'on détruise sa vie. J'ai passé trop de temps dans un couloir sombre confiné, à raser les murs glauques, seule, toute seule. La mort m'était apparue comme une libération, comme une évidence, et j'y avais couru avec soulagement. J'ai échoué. Comme je semble échouer à tout ce que j'entreprends, en ce moment. C'est pas grave, il y a pire. Moi, au pire, je n'ai même plus vraiment envie de vivre. L'humiliation, le rejet, je connais déjà, plus qu'on ne le croit. C'est facile de prétendre que tout va bien, de faire semblant de sourire. Après tout, les autres ne se soucient que de leur propre apparence, et je ne suis pas mieux qu'eux. Il y a ces filles qui rient de la radio, une lueur de panique au fond des yeux, parce que, bien sûr, elles ont quelque chose à cacher. J'en fais partie. Je veux dire, une tentative de suicide échouée, c'est pas évident à vivre. C'est pas parce que j'ai trouvé l'aide de ma nouvelle demi-soeur que ça va aller mieux pour autant, tout va pas se régler comme ça, et des fois, je sens que l'appel est encore là, quelque part, enfoui. Je sais que ça reviendra, plus violemment qu'avant, et j'aurais du mal à résister, peut-être que je succomberais encore. Et si ça venait à passer à la radio... On me montrerait du doigt, on aurait mal pour moi. Leur pitié, j'en veux pas. Je suis la fille qu'on rêve d'être, pas celle qu'on ne veut pas devenir. On est le beau monde, la perfection. Pas question de laisser la blessure béante, il faut aller de l'avant, c'est ce qu'ils nous disent. Qu'est-ce que ça m'apportera, hein ?! Je deviendrais une fille bizarre, rejetée ; on me ferais suivre encore plus, on m'éloignera surement du cheerlading, le temps que je me "remette" ; et ça deviendra pire. Alors je fais comme tout le monde, j'écoute avec attention les autres, je glousse en coeur à une blague nulle, lourde et méchante d'un de mes "amis", j'approuve lorsque quelqu'un critique une autre personne, inférieure à nous. Oui, inférieure. C'est comme ça. Il y a des gens qui sont morts pour que les privilèges soient abolis, il y en a qui se sont battus toute leur vie pour l'égalité. j'en ris. A quoi ça sert, de consacrer sa vie à ça ? A rien. Gâchis. Je ne suis pas la mieux placée pour en parler. Moi, je ne vois même pas l'intérêt de la vie. Peu de personnes le savent, et j'ai tout intérêt à ce que ça reste comme ça.



histoire et anecdotes -
Ma tête bourdonne lentement, et brusquement, l'air entre dans mes poumons. Je suffoque, je tremble, un râle s'échappe de mes lèvres, quelques larmes glissent de mes paupières closes, qui s'ouvrent soudainement, alors que mon prénom résonne tout autour de moi, et échoue quelque part dans mon coeur. C'est blanc. C'est tout blanc. C'est ça la mort ?
Et les paroles, qui n'étaient qu'un fond, m'atteignent, enfin, alors que je respire de nouveau. « Aggie ? Tu m'entends ? Oh mon Dieu ma puce, dis moi que tu vas bien! » Je crois entendre la voix de ma mère, mais je dois me tromper. Je pousse un sifflement amer ; jamais ma mère ne s'inquiète pour moi. Tout n'est qu'indifférence, chez elle. Je le vois dans ses yeux, qu'elle s'en fiche de moi. « C'est bien, ma puce. », qu'elle me dit, tout le temps, quoi que je lui dise. Je me demande si elle m'écoutait, en fait. Enfin, quand elle était là. Je fronce difficilement les sourcils en distinguant ses cheveux, légèrement ébouriffés, ses yeux paniqués. Ma mère est toujours égale à elle-même. Quand elle a divorcé de mon père, elle n'a pas cillé. Quand elle s'est remariée, elle souriait, certes, mais je suis sûre que c'était par convenance. Elle a toujours eu une vie bien rangée, pas de problèmes d'argent, mais pas forcée non plus par toutes les convenances d'une famille trop riche qui doit faire bonne figure. Et moi, j'aurais du avoir une vie comme elle. Est-ce qu'elle aussi, elle s'est sentie vide, invisible, inutile ? Moi, oui. Je souris mais ne ressens qu'une infime tristesse, une douloureuse et oppressante envie de disparaître, de ne plus exister. On me regarde, on me dévisage, mais on ne me voit pas. Je fais partie de l'élite, mais je ne suis pas la seule, je ne suis pas la plus populaire, ni la capitaine, juste une voltigeuse parmi tant d'autres. Je ne suis pas intelligente, je ne sais pas me débrouiller toute seule, je ne sais qu'être belle ; et c'est la seule chose qu'on me demande de faire.
Ma tête continue de ballotter alors que je note que le rouge à lèvres de ma mère a coulé ; et que Evalee est là, dans un coin, me fixant avec une sérieuse inquiétude.
Merde, je suis en vie.

J'ai repris les cours après une semaine à l’hôpital. Je croise le sourire d'Evalee, qui s'en va dans une tout autre direction que moi. On s'est rapprochées ; semblable à une relation existante entre deux soeurs, maintenant ; bien qu'on en soit encore loin. Après tout, ça ne fait que quelques mois qu'on se connaît. On veille plus ou moins l'une sur l'autre, quoi. Je suis retournée vers mes amis populaires, certaines se sont même extasiées sur la chance que j'avais eu de pouvoir aller à Las Vegas - mon excuse pour mon absence - et qu'elles étaient contente de voir que mon père ne m'oublie pas. J'avais jamais eu autant envie de pleure, alors j'ai souris de plus belle, j'ai haussé les épaules, comme si ça m'atteignait vraiment. Mon père, il est passé en coup de vent à l'hôpital ; tu vas bien ma puce oui alors ne refais plus jamais ça c'est pas bien bisous à plus tard. Je n'ai rien dit. Qu'est-ce que ça aurait changé ? Ce n'est parce que j'ai échoué dans ma tentative de suicide, que je suis tombée dans un court coma que, en me réveillant, un soleil différent allait briller dans un ciel pur et bleu. Au moins, il a fait le déplacement. Je suis toujours amère, surtout envers ma mère et mon père. Mon beau père, pas trop. Je ne le connais pas, pour tout dire j'en ai pas grand chose à faire de lui.
Je suis rentrée, j'ai renfilé mes hauts-talons, j'ai mis mes affaires de sport dans mon sac, que j'ai ensuite laissé dans mon casier, j'ai fait semblant de suivre en cours, j'ai fait semblant de rire en dehors, et puis je suis allée au gymnase, j'ai enfilé ma tenue, et je suis remontée sur les tapis ; parce qu'il semble que ça soit la seule chose dans laquelle j'ai une chance de réussir. J'essaie de penser le moins possible à l'avenir, parce que je sais que j'aboutirais sur une impasse. Et puis, demander son avenir à quelqu'un qui a tenté de se suicider, c'est plutôt sadique.

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AGE - 17 ans. FRÉQUENCE DE CONNEXION - 4/7 UN DERNIER MOT ? -